Les explorations de la fonction visuelle permettent d’étudier le fonctionnement de la rétine et du nerf optique jusqu’aux aires cérébrales visuelles. Ces examens sont utiles dans le diagnostic de maladies rétiniennes, de neuropathies optiques, le dépistage d’atteinte rétinienne par certains médicaments et devant une baisse d’acuité visuelle sans cause.
Les examens principaux sont : les Potentiels évoqués visuels (PEV), l’électrorétinogramme (ERG) et l’électro-oculogramme (EOG).
Ils reflètent le fonctionnement des fibres visuelles d’origine maculaire de la rétine jusqu’au cortex visuel. Ils sont utiles pour diagnostic de neuropathies optiques et la mesure de l’acuité visuelle objective.
Il existe 3 types d’ERG :
L’ERG global : il permet l’étude de l’ensemble de la réponse des cônes et des bâtonnets de la rétine. Il donne donc des informations sur l’état rétinien utile pour le diagnostic de maladies rétiniennes héréditaires.
L’ERG multifocal : il permet l’étude de la réponse des cônes de la macula. Il est utilisé lors d’une suspicion d’atteinte médicamenteuse comme par certains antipaludéens de synthèse.
L’ERG pattern : il permet de faire la différence entre une atteinte maculaire et une neuropathie.
Étudier l’épithélium pigmentaire de la rétine. Sa principale indication est la maladie de Best.
Le patient est assis face à un écran responsable de différentes stimulations lumineuses : des flashs ou damiers de durée brève. Des petites électrodes sont placées sur les tempes, le front et au niveau du crâne, et au niveau du cul-de-sac inférieur de l’œil après anesthésie locale (collyre). Les examens sont indolores. L’enregistrement est réalisé par une orthoptiste et l’interprétation par un ophtalmologiste.
Il peut être nécessaire de réaliser lors d’une même séance, les PEV et l’ERG ainsi que des examens complémentaires ensuite (Rétinophotographie, OCT,…). Dans ce cas le bilan peut durer entre 2 à 3 heures. Il est préférable de venir avec un accompagnant en cas de dilatation oculaire (Electrorétinogramme) car la conduite automobile est déconseillée.
Ensemble de maladies avec une dégénérescence progressive des photorécepteurs (batônnets et/ou cônes) de la rétine. Il peut y avoir des antécédents de rétinite pigmentaire dans la famille, un trouble précoce de la vision lors de faible luminosité, un rétrécissement du champ visuel (maladresse, accidents), une photophobie, un trouble de la vision des couleurs. Le rôle de l’électrorétinogramme est d’affirmer le diagnostic en étudiant la réponse des 2 types de photorécepteurs avec des stimulations lumineuses.
En France, l’hydroxychloroquine est le plus souvent utilisée pour ses effets anti-inflammatoires. Ses effets toxiques sur la rétine sont observés au niveau de la macula. Au début, la toxicité peut être asymptomatique. Les patients présentant un stade de toxicité plus avancé peuvent se plaindre de changements dans la vision des couleurs ou de scotomes paracentraux. La toxicité avancée de l’hydroxychloroquine se présente comme une maculopathie en œil de bœuf (cf photo). L’enjeu du dépistage de la maculopathie toxique aux APS est une détection précoce d’une atteinte maculaire pour diminuer ou arrêter le traitement par hydroxychloroquine.